L’UMT fait le bilan d’un secteur agricole très mal à l’aise : L’exemple de Sidi Slimane : arbitraire et marginalisation des travailleurs

Publié le par Le Blog - la Voix Des Travailleurs - V.d.T.

Les travailleurs agricoles affiliés à l’Union Marocaine du travail, exerçant dans les diverses fermes situées dans la circonscription de Sidi Slimane, ont organisé jeudi dernier, devant le siège de la Circonscription, un sit-in de protestation (de 10h à 11h) contre leur situation déplorable et qui ne cesse de se dégrader. Pendant ce mouvement, ils ont levé des slogans condamnant le «comportement répressif patronal», notamment la non satisfaction de leurs revendications légitimes. Le 24 juin dernier, la Fédération nationale du secteur agricole (UMT) a rendu public un communiqué dans lequel elle dresse un bilan de la situation agricole dans la région.

L’UMT affirme que la région de Sidi Slimane comprend des terres vastes et fertiles, entourées de trois grands fleuves (Sebou, Ouargha et Beht) et proches de deux barrages parmi les plus grands du pays. Elles produisent en grandes quantités primeurs, fruits et légumes, ainsi que le blé tendre et la betterave sucrière, outre les vastes forêts d’eucalyptus qui s’y trouvent. Autre atout de la région, c’est qu’elle dispose d’un potentiel humain jeune, à même d’exceller et de créer dans les secteurs agricoles et industriels.
Pourtant, dit le communiqué, «la classe ouvrière, entraînée comme elle est, pâtit de toutes sortes de misères, du désespoir et de la marginalisation à cause de la fermeture des unités de production et de transformation (la sucrerie), les usines d’emballage d’agrumes (Silmaco, Coreal, Sonapa) et de légumes (Basma Balco), les usine de séchage de raisin (Chaud Soleil), d’engrais (Fertima)...»
Pour l’UMT, ces fermetures et d’autres ont eu un impact négatif sur la vielle de Sidi Slimane «sans parler des conséquences sur le secteur agricole, comme la compression des horaires de travail, à cause de la mauvaise gestion et du gaspillage», outre la situation non enviable des sociétés Sodea et Sogeta suite au fameux «partenariat entre les secteurs public et privé», à leur cession au secteur privé et au non respect des termes du cahier des charges par les concessionnaires (cas d’Acrfi Arom, ex 6331 Sodea).
La Fédération nationale du secteur agricole réclamme la reprises de toutes les fermes cédées au privé dans le cas où le cahier des charges et le Code du Travail ne sont pas respectés. La cession ne doit intervenir que «lorsque les conditions en faveur de la classe ouvrière sont respectées, notamment la titularisation de tous les travailleurs temporaires».
Le communiqué rappelle aussi «le drame quotidien des travailleurs agricoles dans les fermes et en dehors de celles-ci», comme l’arbitraire qui sévit, le non paiement des salaires, l’absence de déclaration à la CNSS et la couverture médicale, les atteintes au droit de grève, les procès intentés aux ouvriers avec des chefs d’inculpation fabriquées de toutes pièces, le recours à l’article 288 du Code pénal, le licenciement des travail au moment de la cession au privé...

A. Bidaoui

 

1/7/2008


Source :

 

www.albayane.ma

 

 

 

 

 

 

Publié dans voixdestravailleurs

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