OCP:dossier relatif aux 850 ouvriers

Publié le par Le Blog - la Voix Des Travailleurs - V.d.T.

l'innocence nous interpelle

C'est la rentrée scolaire. Pensons aux milliers d'enfants des 850 ouvriers jetés à la rue par la SMESI,

filiale de l'OCP à Khouribga, après des années de travail. Comment feront les 850 familles pour

acheter les fournitures scolaires? Ces enfants n’ont

autres camarades de classe

En haillons, affamés, maigrichons, inquiets pour leurs parents traqués par les "merdas" et autres

forces de répression... ces milliers d'enfants, pourront ils franchir la porte de la classe avec le

minimum nécessaire de quiétude ? Certainement pas.

Ventre creux, terrorisés, anxieux....pourront-ils "capter" quelque chose en classe

Pensons à ces milliers d'innocents.

Imaginons le désarroi de mama et papa.

A qui la faute

La faute incombe totalement à l'OCP et à l'Etat: après des années de trime, 850 ouvriers sont jetés à

la rue. Pourquoi? pour les obliger à travailler avec des contrats à durée déterminée (3 mois) à 2000 dh

(moins de 200 euros par mois) sans garantie aucune quant au renouvellement du contrat

Rappelons que travailler dans le cadre de CDD, c'est se préparer au chômage à partir de la

quarantaine, car on vous remplacera par des jeunes de 20 ans qui peuvent enfanter plus de plusvalue.

On vous suce votre sang, on vous dépouille de votre énergie, on vous vide de votre sève de

jeunesse, et on vous jette "usé" à la rue sans espoir de bénéficier d'une quelconque retraite pour le

reste de vos jours

Après 20 ou 25 ans, les patrons vous considèrent complètement amortis, comme n'importe quel outil

de travail. Vous êtes bon pour la ferraille.

Aujourd'hui, l'OCP, le gigantesque groupe minier de l'Etat procède de même avec "ses" prolétaires.

L'OCP, groupe étatique, ne voit en eux que le moyen de maximiser le profit, le dit profit qui ne sert

en fin de compte qu'à renflouer les poches de ceux qui ne risquent jamais leur vie à descendre aux

entrailles de la terre pour extraire le phosphate, minerais stratégique dans la lutte contre la famine à

travers le monde

A la veille de la rentrée scolaire, des milliers d'enfants, des milliers d'innocents sont en détresse. Et

si c'était nos enfants

LA SOLIDARITÉ NOUS INTERPELLE

"Décongelons" notre Conscience

Ali Fkir (30/09/2009)

La solidarité nous interpelle

-ils pas droit aux nouveaux habits comme leurs

L’OCP (l’office chérifien de phosphate), groupe public crée en 1920 par les autorités colonialistes

pour exploiter les vastes et inépuisables gisements de phosphate situés dans la région de Khouribga à

120 km de Casablanca, le poumon économique du Maroc

A l’échelle mondiale, le Maroc est l’un des premiers producteurs du phosphate et ses produits

dérivés, et le premier exportateur. Aujourd’hui la production avoisine 20 millions de tonnes l’année

une partie est exportée sans traitement spécial, le reste est soumis à un traitement dont résultent de

:

l’engrais, de l’acide phosphorique…La demande mondiale en phosphate (brute) et ses produits

dérivés ne cesse d’augmenter. Au cours de l’été 2009 le chiffre d’affaire de l’OCP a battu son record

Donc l’OCP, en tant qu’entité

respect des droits des travailleurs, quant à la bonne gestion des biens publics et de la richesse

publique, devrait (en principe) donner le bon exemple quant au

nationale, quant à l’intégrité morale des responsables…N’oublions pas qu’au moment de la lutte pour

l’indépendance, les dirigeants nationalistes promettaient aux marocainEs une rente «

viagère de 200 « rials » (200 dourous) par personne

d’aujourd’hui). Après l’indépe

honteusement les milliards de dh enfantés par la force de travail des prolétaires dont la situation ne

phosphataire »(l’équivalent, après actualisation, de 150dhndance, les nouveaux tenants du pouvoir gaspillent et lapident

cesse de se détériorer alors que la production et le prix de phosphate ne cessent d’évolue

r dans le vert

L’OCP est capable à lui seul de renflouer les caisses de l’Etat, ce qui permettrait de réduire les

impôts qui frappent directement les revenus des travailleurs tel l’impôt sur le revenu (l’IR), et

indirectement le pouvoir d’achat des

Malheureusement les

d’individus qui n’ont jamais risqué leur vie à descendre dans les entrailles de la terre, à «

mains...Quant aux décideurs, bien installés à Rabat, reçoivent, sans remord

classes populaires telle la taxe sur la valeur ajoutée ( la TVA ).milliards de dh encaissés par l’OCP vont dans les poches d’une poignéese salir » lesaucun , « leur part » de

gâteau …Pour ces voraces, la rente «

de dh

phosphataire » est assurée pour la vie et se compte par millions

Aujourd’hui, alors qu’il ne

charges » sociales (nouveau credo du capitalisme sauvage

connaît aucune difficulté, le groupe public OCP tente de réduire « les), en s’attaquant directement à la

rémunération globale de la force de travail (entendons par là le capital variable), maximisant ainsi la

plus-value extorquée haussant ainsi le taux de profit, et réduisant

prolétaires, le pouvoir d’achat de ceux qui s’aventurent dans les entrailles de la terre pour extraire ce

au minima le pouvoir d’achat des

minerai tant recherché par le marché mondial, surtout en ces temps de crise alimentaire

Il faut noter que malgré que le Maroc ait développé ses unités de production d’engrais, le paysan

pauvre se rabat toujours sur la bouse

pour fructifier sa parcelle, car le prix de l’engrais « public » est

en dessus de ses moyens d’achat. L’OCP, en monopoliste «

conséquent », préfère écouler « sa »

marchandise ailleurs, là où les spéculateurs d’autres nations paient mieux. La politique de

commercialisation que suit l’OCP s’inscrit dans la logique du

marketing antinational que préconise

l’Etat makhzanien : ce sont les besoins de l’extérieur qui déterminent les choix des décideurs

C’est dans ce cadre que l’OCP fait appel aux «

services » des entreprises spécialisées dans le travail

d’intérim, entrepr

ises qui fleurissent dans le pays en l’absence de toute législation qui pourrait

garantir les droits des producteurs

Quatre entreprises assurent l’approvisionnement de l’OCP en force de travail très bon marché. Les

victimes travaillent dans le cadre du Contrat à Durée Déterminée (CDD), renouvelable. Ainsi

l’ouvrier travaille des années, sans espoir d’être embauché comme permanent. Il trime, il bouffe, fait

ses besoins, « dort

chômage pèse sur sa gorge. C’est le summum de la précarité du travail.

Aujourd’hui 850 ouvriers du groupe font les frais de cette nouvelle conception du contrat de travail.

»…avec la hantise de se retrouver sur le carreau sans revenu aucun. L’épée du

850 ouvriers, c'est-à-

« assurer » les besoins des membres de « son foyer » et la pitance de ses parents et autres proches en

détresse

Peut-on rester insensibles devant ce genre de drame

Peut-

Peut-on accepter que les producteurs de la richesse du pays vivent dans le besoin, alors que le fruit

dire 850 familles. N’oublions pas la réalité marocaine : un salarié se doiton rester les bras croisés devant ce type d’injustice flagrante

de leur travail alimente les comptes des oisifs, engraissent d’avantage les «

Peut-

des milliers de citoyens

Peut-

bien- nourris »on admettre qu’un établissement public se comporte comme établissement « voyou » enverson supporter que les pouvoirs publics cautionnent les pratiques illégales d’un établissement

étatique

A l’heure actuelle, 850 prolétaires, 850 familles, des milliers de cito

yen-es, victimes de l’arbitraire,

en détresse, lancent un SOS

C’est un défi, non seulement pour le monde politique et syndical, mais surtout pour les défenseurs des

droits humains et pour les démocrates conséquents

Certes, prendre conscience du drame est une nécessité intellectuelle, mais pratiquer la politique de

l’autruche, c’est réduire sa Conscience à un état d’hibernation, c’est cautionner moralement le crime

La solidarité avec les victimes de l’arbitraire nous interpelle.

Que peut-on faire

Au niveau régional ( grand Casablanca, EL Jadida, Khouribga…)

Au niveau national

Au niveau international

J’ai déjà reçu des suggestions

internat

: création de comité national de solidarité, organisation de meeting, campagneionale de pression sur l’Etat marocain (patron de l’OCP), de sensibilisation auprès des syndicalistes,

des défenseurs des droits humains, des démocrates

Mohammedia, le 26/08/2009

Ali Fkir, alifkir@yahoo. fr

L’OCP par

lui-même

Le Groupe OCP extrait le phosphate brut du sous-sol marocain grâce à des chantiers à ciel ouvert ou

des mines souterraines. Le minerai est ensuite épierré et criblé, puis séché ou calciné. Parfois, il subit

une opération de lavage ou de flottation pour une augmentation de sa teneur en phosphore.

Environ la moitié du minerai est exportée comme matière première à destination d’une quarantaine

de pays à travers le monde. L’autre moitié est livrée aux industries chimiques du Groupe pour être

transformée en produits dérivés commercialisables : acide phosphorique de base, acide phosphorique

purifié, engrais solides

Leader mondial sur le marché du phosphate et des produits dérivés, et première entreprise du

Royaume, le Groupe OCP opère sur les cinq continents

Selon Mr.

Mostafa Terrab, nommé Directeur général de l’OCP par le roi en février 2006

Mostafa Terrab, nommé Directeur général de l’OCP par le roi en février 2006

Publié dans voixdestravailleurs

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H
Où sont le social et la citoyenneté dans le Groupe OCP?Le groupe OCP n'est plus une société citoyenne et sociale, aprés le licenciement des 850 agents de la SMESI REGIE, ces agents ne sont pas des étrangers, ce sont simplement des citoyens marocains, des agents de la province de Khouribga et la plupart d'eux sont des fils d'agents et de retraités OCP, pourquoi la Direction de L'OCP refuse leur intégration?Grace aux efforts déployés par ces agents durant leurs années de travail, le Groupe OCP a réalisé ses objectifs, à savoir l'augmentation de la production et la réalisation d'un chiffre d'affaire important, mais ces agents intérimaires n'ont pas de droits, et ne sont pas stables dans leurs emplois (ils n'ont ni primes mensuels de rendement, ni prime du premier semestre, ni prime de fin d'année, ni indemnités de logement, etc.), à l'instar de leurs collégues agents OCP titulaires.Dans l'article du journal AL MASSAE du Samedi et Dimanche 05 et 06 Septembre 2009, nous sommes trés étonné de voir Le Directeur du Pole Mines Monsieur Ahmed NABZAR nié ces 850 agents, aprés que l'OCP les exploiter comme des machines durant une période allant jusqu'à 9 ans sans aucun droit.Auparavant, ces agents sont recrutés initialement par la Base de la SMESI de Khouribga, leurs dossiers de recrutement sont encore archivés dans le bureau de recrutement de la SMESI, ils ont recu des sensibilisations à la sécurité dans les services de sécurité de L'OCP, parmi eux il ya ceux qui sont formés sur le tas par les cadres de L'OCP, ainsi ces agents sont encadrés dans leur travail par les cadres et les ingénieurs du Groupe OCP, par la suite ces agents sont transférés aux 04 sociétés d'intérim (Glonet, GTI, FK et Crit), pour les faire travailler par période de 6 mois en rotation par société, dans le but de les faire travailler temporairement, sans leur titularisation et sans aucun droit, et sont soumis à chaque instant aux licenciements.Le Directeur du Pole Mines a affirmé que le budget des sociétés d'intérim à Khouribga est de 19 millions de dirhams, alors que ces sociétés ne font q'un petit travail de rien du tout (la distribution des équipements de sécurité et la paie des agents), nous vous informons que la plupart de ces agents de la SMESI REGIE recoit un salaire mensuel de 2000 DH, avec une charge de famille, le loyer,etc. Pourquoi ne pas garder ce budget important dans les caisses de L'OCP et intégrer ces agents qui ont des familles et des parents à charge? Je suis convaincue que ces agents déployeront tous leurs efforts pour améliorer la production des phosphates dans la zone de Khouribga et accompagner le développement du groupe OCP, vu que que la Direction des Exploitations Miniéres de Khouribga a besoin du personnel expérimenté, suite à l'ouverture prochainement de nouveaux mines et usines de traitement de phosphates.    
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