Grève des fonctionnaires et agents des Collectivités locales (6/13/2002)

Publié le par Le Blog - la Voix Des Travailleurs - V.d.T.

Grève des fonctionnaires et agents des Collectivités locales (6/13/2002)
Les syndicats optent pour l'escalade


Les fonctionnaires et agents des collectivités locales affiliés à l'UMT, CDT et UGTM poursuivent leur mouvement de grève de quatre jours entamé le lundi 9 juin et qui se poursuivra encore aujourd'hui jeudi 13 juin. Du côté du ministère de l'Intérieur, un responsable nous a déclaré que lors des négociations entre syndicats et ministère de tutelle, beaucoup de revendications ont été satisfaites, mais le cahier revendicatif ne peut pas être satisfait entièrement dans l'immédiat. Les syndicats estiment que la tutelle refuse de répondre définitivement à leurs revendications.
Les trois syndicats des collectivités locales ( la Fédération nationale affiliés à l'UMT, le Syndicat national affilié à la CDT et la Fédération nationale affiliée à l'UGTM) ont opté pour l'escalade pour imposer l'amélioration de la situation de quelque 145.000 fonctionnaires et agents des collectivités locales à un moment où les négociations entre le ministère de l'Intérieur et les trois syndicats n'ont pas pu aboutir à un accord.
Selon le ministère de l'Intérieur, les portes du dialogue ont toujours été ouvertes. Aussi, les négociations entre la tutelle et les trois syndicats ont-elles conduit à la constitution d'une commission mixte qui a fini par classer les revendications des fonctionnaires et agents des collectivités locales en trois catégories.
La première concerne la réforme du statut du personnel des collectivités locales et la suppression des échelles de 1 à 5. Le ministère de l'Intérieur estime que ces revendications, qui ont un caractère national, ne peuvent être satisfaites que dans le cadre du dialogue social au niveau national entre le gouvernement et les syndicats.
La deuxième catégorie de revendications concerne les prestations sociales et les licenciements pour des raisons syndicales. Estimant que ces revendications sont d'ordre local, le ministère de l'Intérieur affirme qu'il a toujours pris des mesures notamment par le biais de circulaire pour inviter les collectivités locales à améliorer les conditions sociales de leur personnel et incité les walis et gouverneurs à se pencher sur les atteintes à la liberté syndicale. Le dernier volet de ces revendications concerne les rapports des fonctionnaires et agents des collectivités locales avec le ministère de tutelle. Sur ce volet, le ministère de l'Intérieur a accédé à la demande des syndicats en vue de la revalorisation des indemnités pour les heures supplémentaires.
Les deux parties ont également convenu d'augmenter les taux d'indemnité de travaux pénibles ou prime de saleté de 15 à 20% du salaire. Les négociations ont permis d'étendre cette indemnité à un certain nombre de personnes qui n'en bénéficiaient pas. Les syndicats, eux, estiment que cette revalorisation reste modeste et ne peut satisfaire les intéressés.
Selon notre interlocuteur, le ministère de tutelle a accédé à la demande des syndicats de faire bénéficier les fonctionnaires et agents des collectivités locales des prêts de 25.000 dirhams sans intérêts qui entrent dans le cadre des avances pour l'acquisition de logements sociaux.
Le point de divergence entre syndicats et ministère de tutelle porte sur le respect du Smig. En effet, les syndicats estiment qu'un certain nombre d'agents des collectivités touchent des salaires inférieurs aux salaires minimums garantie par la législation. Mais malgré la divergence entre les deux partis sur la définition du Smig, le ministre de l'Intérieur a pris, selon notre interlocuteur, l'engagement ferme d'œuvrer pour l'amélioration de la situation de cette catégorie de personnes.

Source:

www.albayane.ma

Publié dans voixdestravailleurs

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article