A propos des Coordinations locales de dénonciation de la hausse des prix

Publié le par Le Blog - la Voix Des Travailleurs - V.d.T.

A propos des Coordinations locales de

 

dénonciation de la hausse des prix

 

Au Maroc, et depuis de décennies, les classes dominantes n’ont cessé d’entreprendre des politiques d’appauvrissement et de paupérisation des classes laborieuses. En effet, et principalement depuis le début des années 1980 et suite au plan d’ajustement structurel initié par le Maroc sur instructions des cercles impériaux (FMI, BM, etc.), les classes dominantes ont adopté une politique de libéralisation et de privatisation tous azimuts enclenchant un processus de mise à la rue de milliers d’ouvriers et d’ouvrières et l’exclusions de milliers d’élèves et d’étudiants de leurs droits à la scolarisation et à al poursuite de leurs études. Le chômage a connu aussi des taux inégalables et celui des diplômés a monté en croissance. La santé s’est dégradée au fur et à mesure du désengagement de l’Etat de ses responsabilités dans le domaine. Bref, tous les ingrédients d’une crise que traverse le régime en place et celle du capitalisme en général.

 

C’est dans ce contexte que plusieurs lois et codes ont été instaurés (code du travail rétrograde, loi antiterroriste, charte de l’éducation et d’enseignement, code de la famille, code des partis politiques, loi de la libéralisation des prix dite loi de compétitivité, décrets réglementant les soins dans les hôpitaux publics, projet de loi organique de la grève, etc.).

 

Durant l’année 2006, le gouvernement a décidé d’augmenter les taux de la Taxe sur la Valeur Ajoutée dite TVA qui est une taxe sur la consommation des produits et services (respectivement de 7 à 10% et de 14 à 20% pour tous les produits et services). Aussi, les cours du pétrole étant très élevés, le gouvernement avait coutume d’indexer et donc de répercuter la hausse sur le marché mondial du pétrole sur le consommateur, ce qui a eu pour effet immédiat l’augmentation de tous les prix (eau et électricité, transport, aliments de première nécessité) et ce en continuant à éjecter de milliers d’ouvriers hors de leur travail et aussi en maintenant les salaires gelés.

 

Vient alors le soulèvement de plusieurs milliers de citoyens des couches les plus défavorisées pour signifier dans des mouvements de révolte spontanée leur colère et leur indignation.

 

Devant cette imposante « mobilisation » des gens, des coordinations locales de dénonciation de la hausse des prix ont vu le jour dans plusieurs villes et localités marocaines constituées essentiellement par des organisations syndicales, associatives et des potentialités progressistes et de quelques partis politiques.

 

Ces coordinations (actuellement au nombre de 70 environ) ont organisé des manifestations et des sit-in de protestation dans les quartiers populaires et devant les places publiques et autres lieux de fréquentation populaire.

 

Et en date du 29/10/06, ces coordinations locales se sont réunies à rabat la capitale dans le cadre d’un meeting national de ces coordinations et ont adopté une plateforme baptisée « Déclaration de Rabat » énonçant les principes et les revendications de ce mouvement de dénonciation. Ce meeting a aussi adopté un programme d’action pour la durée du 29/10/06 au 31/12/06 comportant 3 axes :

1-     conférence-débat sur la politique économique et sociale et ses répercussions sur le pouvoir d’achat le 03/12/06 ;

2-     une journée de protestation nationale qui a été suivi au niveau des localités par toutes els coordinations selon les conditions afférentes à chaque localité le 14/12/06 en commémoration aux martyrs du soulèvement du 14/12/1990 à fès et tanger ;

3-     une marche nationale des masses populaires qui aura lieu le 24/12/06 à rabat à partir de 9h00.

 

Pour veiller à l’exécution de ces tâches fondamentales, un comité de suivi a été élu composé de 12 membres, dont voici le contact : comite_suivi_coordinations@yahoo.fr.

 

Par ailleurs, plusieurs sit-in ou marches de protestation ont été réprimés, notamment à Rabat et Tanger qui a même connu l’arrestation de 9 militants fin novembre 2006.

Publié dans voixdestravailleurs

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